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Brèves

Lorient : l’extrême gauche manifeste contre l’extrême droite… et saccage la ville

4/3/2025

Le dimanche 2 mars 2025, une manifestation régionale antifasciste s’est déroulée à Lorient, dans le Morbihan, réunissant environ 1 800 personnes selon les estimations des forces de l’ordre. Une participation à première vue massive, mais à relativiser étant donné que la manifestation était organisée à l’appel de plus de cent collectifs, associations, syndicats et partis politiques. La mobilisation visait à dénoncer la montée de l’« extrême droite » en Bretagne et à promouvoir une région « ouverte et solidaire ». Cependant, l’événement, présenté initialement comme festif, a dégénéré avec des affrontements entre manifestants et la police, ainsi que de nombreux actes de vandalisme, dont une attaque notable contre la permanence du Parti socialiste (PS).

Une manifestation sous tension

Dès 14h30, les participants se sont rassemblés sur le parvis du lycée Dupuy-de-Lôme. Le cortège, composé de militants de toute la Bretagne, a défilé dans les rues de Lorient en scandant des slogans tels que « Bretagne antifasciste », « le fascisme, c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève »  ou « Pas de fachos dans nos quartiers ».

Malgré un important dispositif de sécurité, des tensions ont rapidement émergé. En amont du départ, trois interpellations ont eu lieu pour possession d’armes blanches, de poings américains et de matériels pyrotechniques. Ces premiers incidents ont donné le ton d’une manifestation qui devait fatalement basculer dans la confrontation, car c’était finalement l’objectif des antifas.

Des débordements et des dégradations ciblées

En fin de journée, la situation s’est envenimée rue Foch, où des projectiles, notamment des pierres et des mortiers, ont été lancés contre les forces de l’ordre. Ces dernières ont riposté par des charges et l’usage de gaz lacrymogène pour disperser les fauteurs de troubles. Les manifestants, souvent vêtus de noir, cagoulés voire équipés de lunettes de protection, ont cherché l’affrontement notamment en refusant de suivre un itinéraire imposé par la police.

Parallèlement, des actes de vandalisme ont été commis dans plusieurs secteurs du parcours. Des tags et collages ont couvert les murs, tandis que des vitrines ont été brisées (banques, distributeurs, agences d'intérim...). L’attaque la plus symbolique a visé la permanence départementale du Parti socialiste, rue Victor-Massé, dont la vitrine a été fracassée par pas moins de vingt-neuf impacts et taguée avec l’inscription « À bas les traîtres ». Même les organisateurs de la manifestation n'ont pu se montrer solidaires face à cet acte.

La permanence du PS, saccagée par les antifas.

La police a dû charger le cortège et faire usage de gaz lacrymogène afin de mettre fin aux velléités destructrices des antifa, qui perdront leur banderole au passage.

Au total, quatre interpellations ont été effectuées, ce qui est peu cher payé par rapport au saccage effectué.

« Quand l’extrême droite progresse, la culture est attaquée, les minorités, les femmes et les plus vulnérables sont pris pour cible », a déclaré Rozenn Métayer, conseillère départementale de Lorient. En attendant, en Bretagne, c’est bien l’extrême gauche qui attaque les permanences du PS et qui agresse des étudiants.

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