Le mardi 21 janvier, l’extrême gauche a procédé au blocage de la faculté Rennes 2, officiellement « contre l’austérité ». Le centre du campus est alors devenu une ZAD à ciel ouvert, où e fébriles barricades étaient mêlées à des canapés. La minorité active, forte d’une centaine de bloqueurs, a alors pu savourer un petit déjeuner collectif. Les bloqueurs ont profité de l’occasion pour ne pas aller en cours, pour dégrader les bâtiments de l’université (alors qu’ils dénoncent justement la dégradation des conditions de vie et la baisse des moyens à l’université) et même pour tirer quelques feux d’artifices. Après une assemblée générale à 15h, une soirée était prévue à 20h.

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Dans la matinée, un cortège doté d'une banderole « free all antifas » s’est formé et a parcouru la plupart des écoles de la ville, à l’image des Beaux-Arts, de Sciences Po ou encore de la fac de droit. 

Parmi les très nombreux tags qui décorent désormais de nombreux endroits du campus, il est possible de déceler de très nombreux messages révolutionnaires ainsi que« Free Gino, free all antifas ». Pour rappel, Gino est accusé d’avoir agressé des personnes isolées avec d’autres antifas à Budapest en 2023.

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Le monde médiatique ne s’est pas offusqué de ces dégradations ni de ces messages, qui sont, il est vrai, relativement banals à Rennes 2. Plus encore, il est possible de trouver une référence à Jean-Marie Le Pen. Bien évidemment, le tag exprime la satisfaction des antifas quant à la mort du président d'honneur du Front national. Toutefois, sûrement sans le savoir, l'artiste a également relayé le slogan franquiste « Vive la mort ». Des slogans qui, en tout cas, sont bien éloignés des revendications évoquées pour justifier le blocage, à savoir la dénonciation du manque de moyens alloués à l'université.

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Enfin, d'autres messages visent à revendiquer le droit à la paresse, à l'oisiveté, contre le salariat et le travail :

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Bastion de « Rennes la Rouge », la faculté Rennes 2 est bloqué au moins une fois par an et toujours dégradée en conséquence. Pour couronner le tout, le député européen de la France insoumise (LFI) Manon Aubry tiendra une conférence à Rennes 2 à la fin du mois.

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Mise à jour : La présidence de l’université, relativement impuissante face aux actions de l’extrême gauche au sein de la faculté, mais aussi relativement passive voire parfois complaisante, a toutefois décidé de réagir après la dégradation du bâtiment Erève dans lequel s’est déroulée la soirée qui avait été annoncée. Évidemment, cette soirée n’était pas autorisée et la présence des bloqueurs était illégale. Cette fois, c’est la goutte de trop pour la présidence de Rennes 2 qui a déclaré qu’« il est inacceptable qu’une mobilisation, quelles que soient les causes défendues, conduise au blocage d’un campus, aux dégradations nombreuses et aux débordements qui ont été constatés. » La présidence ajoute que ce blocage et ces dégradations vont, in fine, nuire à la situation financière de l’université, qui est déjà alarmante. En somme, l’extrême gauche, qui bloquait contre l’austérité, n’a fait que la renforcer.

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