Entre septembre 2024 et mars 2025, la ville de Niort et ses environs, notamment Chauray, ont été le théâtre d’une série d’incendies ayant détruit quinze véhicules, dont douze Tesla, ainsi qu’une Aston Martin et deux Porsche. Ces actes, recensés par les autorités et relayés par un site anarchiste, sont au cœur d’une enquête ouverte par le parquet de Niort pour « dégradation ou détérioration du bien d’autrui par moyen dangereux ».

Les faits se sont étalés sur six mois : une Tesla brûlée le 15 septembre route d’Aiffres, une autre le 15 octobre avenue de Limoges, ou encore deux véhicules incendiés dans la nuit du 17 au 18 mars à Chauray. Si un incendie à Chauray, le 28 octobre, a été jugé accidentel par les autorités, la majorité des cas privilégie la piste criminelle, confirmée par Sophie Lacote, procureure de Niort. Le site Attaque, proche des milieux anarchistes, a listé ces incidents, affirmant que « aucun de ces feux n’a eu lieu de manière accidentelle » et saluant ces gestes comme une attaque contre les « petits bourgeois ». Les anarchistes ajoutent que « la lutte contre la bourgeoisie n’a aucune limite. »

Ces attaques s'inscrivent dans une mouvance plus large de contestation visant Tesla et Elon Musk, qui prend une ampleur mondiale et qui s'intensifie en France. Pourtant, cette campagne soulève des doutes. En ciblant des Tesla, symboles d’une transition énergétique autant que de richesse, les auteurs présumés s’attaquent à un objet ambivalent, à la fois honni par certains écologistes radicaux et promu par d’autres comme une alternative aux énergies fossiles. À Niort, ville moyenne des Deux-Sèvres, ces incendies ont surtout semé l’incompréhension parmi les habitants, loin des grandes batailles idéologiques.

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À ce jour, aucune interpellation n’a eu lieu. Le terrorisme d'extrême gauche s'en prend pour l'instant aux biens. Un jour, il pourrait s'en prendre de nouveau aux personnes.

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