
Attaque contre la dédicace de Dora Moutot et Marguerite Stern à Paris : de 63 antifas interpellés à... une condamnation
Le 5 octobre 2024, soixante-trois antifas, dont certains étaient armés, avaient été appréhendés par les forces de l’ordre alors qu’ils prenaient la direction du lieu de la dédicace organisée par les éditions Magnus et à laquelle les auteurs de l’ouvrage Transmania, Dora Moutot et Marguerite Stern, participaient. Aucune violence n'avait pu avoir lieu grâce à l’intervention rapide de la police, mais les intentions violentes des antifas avaient été revendiquées sur le site Paris-luttes.info.
La grande majorité des antifas avait été libérée après quelques heures de garde à vue, pour vice de procédure ou tout simplement car l'infraction était insuffisamment caractérisée.
Finalement, deux personnes seulement étaient jugées pour cette affaire le 25 novembre 2024, notamment pour « attroupement », « groupement formé en vue de la préparation de violences », « refus de signalétique » et « violence sur personne dépositaire de l'autorité publique » pour l'une d'elle. Un antifa avait déjà été relaxé (même pour le refus de signalétique !) tandis que le second, qui avait été placé en détention provisoire, a vu le délibéré être rendu au début de l’année 2025.
Sur soixante-trois antifas initialement interpellés, un seul a donc été condamné à huit mois de prison avec sursis et à 1 100 euros de dommages et intérêts (selon le communiqué de l’AG Antifa Paname) pour « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique », tandis qu’il a été relaxé pour les autres chefs, même pour le refus de signalétique ! Autrement dit, si cet antifa n’avait pas violenté un policier, il aurait été relaxé. Ainsi, aucun antifa n’a été condamné pour sa volonté d’attaquer une séance de dédicace.
Loin d’être mis hors d’état de nuire par une condamnation judiciaire, qu’est-ce qui empêchera ces antifas, qui professent publiquement leur désir de violence, de recommencer et de réussir ?