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Toulouse : jugés pour violation de domicile, dégradations et refus de se soumettre aux relevés d’empreintes, huit anarchistes condamnés à... une peine d’amende avec sursis
Le 18 avril 2025, huit militants d’extrême gauche, affiliés à la mouvance autonome, dont une avocate du barreau de Toulouse, ont comparu devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour violation de domicile et dégradations.
Cette affaire, jugée en comparution immédiate, découle de la tentative de ces huit militants d’extrême gauche, alors cagoulés, de squatter la maison d’un particulier. Visiblement peu soucieux d’agir dans la discrétion, ils ont entrepris de coloniser leur cible, un pavillon situé rue Guynemer, non-loin du centre de Toulouse, aux alentours de 13h le mardi 14 avril dernier. Les huit anarchistes avaient préparé leur action, apportant notamment des matelas afin de s’installer durablement dans le logement qu’ils comptaient occuper. Plus encore, comme le révèle Valeurs actuelles, le nom sur la boite à lettres avait été modifié et une nouvelle chaîne avait supplanté celle du propriétaire sur le portail. Une colonisation minutieusement préparée donc, et dont ces militants sont souvent des spécialistes.
Malgré tout, la police, alertée par l’alarme du logement, a pu arrêter les huit individus, parmi lesquels Fiona Zemihi, avocate spécialisée en droit des étrangers dont le cabinet est situé rue de Bayard à Toulouse.
Les autres interpellés sont Marjorie Astruc, née le 17 décembre 1987 à Romans-sur-Isère ; Amélie Beneze, né le 30 juillet 2001 à Saint-Herblain ; Tina Fichter, née le 31 mai 1991 à Paris (XIVe) ; Clément Guist’hau, né le 15 Novembre 1985 à Nantes ; Eva Jimenez Martinez, née à San Critobal de la Laguna (Espagne) le 10 novembre 1991 ; Lou-Anna Paillard, née le 24 mars 1995 à Hennebont (56) ; Réjane Parmentier, née le 29 juillet 1995 à Cahors.
La Parisienne Tina Fichter aurait étudié le cinéma à l’université Paris 8 et c’est lors d’un échange universitaire au Québec qu’elle a réalisé son premier documentaire intitulé « Je suis lesbienne » Montréal. Elle aurait ensuite réalisé un deuxième documentaire, consacré aux lesbiennes à Paris.
Placés en garde à vue, les militants ont pendant un temps refusé de décliner leur identité, ce qui est pourtant obligatoire, et ont tous refusé de se soumettre au prélèvement de leur ADN et de leurs empreintes digitales, afin de ne pas livrer de preuves aux enquêteurs. Cela n’a pas empêché pas les enquêteurs de procédé à des relever ADN sur les lieux, lesquels seront recoupés avec d’autres traces ADN récoltés dans des squats, des endroits sabotés par l’extrême gauche locale ou même incendiés.
En attente de leur procès en comparution immédiate, qui s’est déroulé le vendredi 18 avril, les militants d’extrême gauche ont été placés en détention provisoire à la prison de Seysses (sauf Réjane Parmentier). Ils risquaient alors un an de prison et 15 000 euros d’amende.
Lors de l’audience du 18 avril, la tension est à son comble. Comme souvent, un comité antifasciste, fort d’une bonne cinquante de têtes, est présent pour soutenir les malfrats. Reposant leurs espoirs sur l’avocate Fiona Zemihi, les accusés sont aussi silencieux que durant leur garde à vue : ils nient et refusent de s’expliquer.
Finalement, malgré les interpellations réalisées au domicile squatté, malgré les profils déjà connus pour leur militantisme d’extrême gauche, malgré le refus de se soumettre au relevé ADN, les militants d’extrême gauche ont été condamné à... mille euros d’amende avec sursis !
À l’annonce de cette non-condamnation, le comité de soutien a laissé exploser sa joie :
Ce jugement, loin de refroidir les anarchistes, pourraient au contraire les galvaniser et renforcer leur sentiment de toute-puissance. Entre l’incendie d’un McDonald’s le 7 avril dernier, la dégradation d’une antenne relais avec un tag hostile aux Jeux Olympiques en juillet 2024, l’incendie revendiqué d’un engin sur le chantier du métro de Toulouse, l’arrestation de cinq antifas de l’ORA, dealers à leurs heures perdues, pour une série d’agression, l’arrestation de 32 militants d’extrême gauche le 1er octobre 2024 après avoir tenté de... pénétrer dans un squat, ou encore le sabotage du réseau SNCF sur l’axe Toulouse-Narbonne, qui arrêtera l’extrême gauche toulousaine ?