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Des militants d’extrême gauche condamnés pour avoir tagué des SUV dans une concession Renault à Montpellier
Le mercredi 9 avril 2025, cinq militants du mouvement Extinction Rebellion (XR) ont été condamnés par le tribunal de Montpellier pour « dégradation ou détérioration de bien d’autrui commise en réunion ». Cette décision fait suite à une action menée dans la nuit du 10 janvier 2025, au cours de laquelle ils avaient tagué avec de la peinture une concession automobile Renault, située avenue du Marché-Gare, ainsi que plusieurs SUV stationnés sur le parking de la concession.
Les faits remontent à une opération nocturne où les militants, munis de peinture, ont inscrit des messages dénonçant l’impact environnemental des SUV. Selon leurs déclarations, cette action visait à « alerter sur l’urgence climatique ». La concession Renault, ciblée pour son rôle dans la commercialisation de tels modèles, a vu ses murs et certains de ses véhicules être tagués.
Le tribunal a prononcé une amende collective de cinq-cents euros (et mille euros avec sursis) pour quatre des cinq militants, tandis que le dernier a écopé de mille euros d'amende (et mille avec sursis) car il a refusé de se soumettre au relevé ADN. La procureure avait requis des peines plus lourdes, arguant que ces actes, bien que symboliques, portaient atteinte à la propriété privée et nécessitaient une réponse ferme. Les avocats des militants, eux, ont plaidé la désobéissance civile, soulignant l’intention de sensibiliser. Mais sensibiliser qui ? Ceux qui travaillent à la concession et qui ont vu leur outil de travail être dégradé ?
Les militants d'extrême gauche, qui ont gardé le silence durant leur garde à vue, n'ont donc pas été condamné à de la prison avec sursis.