
Isère : l'usine de production de semi-conducteurs Teledyne e2v attaquée par l’extrême gauche
Le dimanche 30 mars 2025, le site de production de Teledyne e2v, situé à Saint-Égrève près de Grenoble, a été la cible d’une intrusion et de dégradations par un groupe de militants d'extrême gauche qui agit sous la bannière du Comité Essentiellement Antipuces (CEA).
Teledyne e2v, spécialisée dans les semi-conducteurs et l’imagerie digitale, a vu une centaine de personnes pénétrer illégalement dans son enceinte, en coupant les grillages et en forçant l'ouverture des portails, pour ensuite endommager des véhicules (dont certaines appartenaient aux salariés) et les infrastructures extérieures. Les murs ont été tagués et aspergés de peinture, tandis que plusieurs outils ont été dégradés.
Cette action illégale vise à dénoncer l’industrie de la microélectronique et ses liens présumés avec des activités militaires. L’incident s’est déroulé en parallèle d’une manifestation plus large dans la région grenobloise, où des centaines de militants d'extrême gauche dénonçaient les projets d’extension de STMicroelectronics et Soitec, deux autres acteurs majeurs du secteur des semi-conducteurs. Selon le CEA, Teledyne e2v, partenaire historique de STMicroelectronics, jouerait un rôle dans la production de composants destinés à l’armement, notamment pour des exportations vers Israël,
La direction de Teledyne e2v a réagi en condamnant fermement ces « actes de vandalisme et d’intimidation », précisant qu’une plainte a été déposée auprès des autorités. Si les dégâts matériels sont confirmés, la production n’a pas été interrompue, l’équipe de nuit ayant pu prendre son poste comme prévu.
Les gendarmes de la compagnie de Grenoble, alertés dans l’après-midi, se sont rendus sur place, mais les militants avaient déjà quitté les lieux. Une enquête est en cours pour identifier les responsables et évaluer l’ampleur des dégâts, Trois femmes ont été arrêtées et placées en garde à vue, mais libérées après avoir nié leur participation au saccage.
Le traitement médiatique est resté cantonné à la presse locale.