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Paris : deux antifas jugés après l'attaque ratée d'une dédicace des éditions Magnus et des auteurs de “Transmania”

3/12/2024

Le 5 octobre dernier, soixante-trois antifas dont certains étaient armés avaient été arrêtés après avoir tenté d'attaquer la séance de dédicaces organisée par les éditions Magnus. Deux personnes étaient particulièrement visées par les antifas, à savoir les auteurs de l'ouvrage Transmania, Dora Moutot et Marguerite Stern. Aucune violence n'avait eu lieu car la police avait interpellé les agresseurs alors qu'ils étaient en route pour rejoindre le lieu de la dédicace. 

La grande majorité des antifas avait été libérée après quelques heures de garde à vue, pour vice de procédure ou tout simplement car l'infraction était insuffisamment caractérisée. Quelques jours après, cet évènement a donné lieu à un règlement de compte au sein de l'extrême gauche. En effet, le média antifa Streetpress a tenté de son côté de défendre les antifas en les faisant passer pour des personnes inoffensives et simplement révulsées par la « transphobie » des écrivains incriminés :

On est une bande de trans et de bisounours queers. Il était clair que si ça partait en bagarre avec les fafs, on se mettait en boule par terre et on pleurait quoi

Or, d'un autre côté, les antifas « anti-transphobes » ont revendiqué leur violence sur le site Paris-luttes.info et déclaré avoir regretté qu'ils n'aient pu atteindre le lieu de la dédicace :

Il n’y aura pas de réconciliation possible avec les fascistes, et il faudra bien un jour en découdre. Il faudra bien que la peur s’installe durablement dans leur camp et dans leurs têtes pour que leurs idées mortifères disparaissent à tout jamais. Cela ne pourra se faire que par la force et la violence, et donc par l’éclatage des têtes en question. Dans cette optique, une matraque télescopique semble être un pas dans la bonne direction.

Finalement, deux personnes seulement étaient jugées pour cette affaire, notamment pour attroupement, groupement formé en vue de la préparation de violences, refus de signalétique et violence sur personne dépositaire de l'autorité publique pour l'une d'elle. Un antifa a été relaxé tandis que le second, qui était en détention provisoire, verra son jugement rendu le 10 janvier prochain. Malgré tout, les deux mis en cause ont pu compter sur un comité de soutien antifa, présent au tribunal les 26 et 27 novembre afin d'assister au procès.

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