En Gironde, l'extrême gauche attaque des gendarmes durant une manifestation interdite
Samedi 12 octobre, l'extrême gauche a manifesté illégalement contre un projet de LGV et a provoqué des violences contre les forces de l'ordre
Environ 1 000 personnes ont causé de grands troubles entre vendredi et samedi en Gironde. À l'appel des Soulèvements de la Terre, organisation dissoute par le gouvernement puis sauvée par le Conseil d'État, une manifestation était organisée sur le tracé du chantier de la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Toulouse, qui pourrait démarrer en 2028, projet auquel les organisations écologistes s'opposent au nom de la préservation de la biodiversité.
La manifestation inquiétait fortement les services de l'État, à commencer par le préfet de la Gironde, Étienne Guyot, qui a déclaré que dès vendredi, « On a trouvé des armes par destination : arbalètes, fusils, boules de pétanque, cagoules… ». Réunis dans un camp (sur un terrain privé) à Lerm-et-Musset dès vendredi, les militants d’extrême gauche ont été surveillés durant la nuit par un hélicoptère de la gendarmerie, lequel aurait été la cible de mortiers d'artifice. Selon les services de gendarmerie, environ 20 personnes fichées S ont été contrôlées tandis que de très nombreuses personnes cagoulées ont été recensées.
Samedi, les militants d'extrême gauche ont arpenté la forêt pour atteindre les lieux du futur chantier. Des gendarmes esseulés, dont la voiture était probablement embourbée, sont tombés sur le cortège qui n'a pas hésité à les charger. Ils ont dû abandonner leur véhicule après avoir jeté, sans franche efficacité, quelques grenades lacrymogènes.
Le véhicule a été tagué puis incendié et le matériel volé. Aucune interpellation n'a été annoncée.