La face sombre de la Gauche : viols, agressions sexuelles et omerta
Les récentes affaires mettant en cause d'anciens candidats de La France insoumise (LFI), comme Pierre-Alain Cottineau et Tom Dubois-Robin, ont mis en lumière une face obscure de la gauche française : celle des agressions sexuelles et de la loi du silence pour couvrir ces agissements.
À la lecture de cet article, il ne fait aucun doute que le nombre de personnes violées ou agressées sexuellement au sein d'un mouvement de gauche doit être de plusieurs centaines, voire plus ! Tout le spectre de la gauche est touché par ces affaires sordides : les organisations et partis les plus traditionnels, du Parti socialiste au syndicat étudiant UNEF, en passant par des personnalités comme Dominique Strauss-Kahn (accusé par de nombreuses femmes d’agressions sexuelles) ou Gérard Miller (accusé par dix-huit femmes de viols et d’agressions sexuelles), jusqu'au tueur en série Guy Georges et aux mouvements d’extrême-gauche ou la mouvance antifa, aucune organisation n’est épargnée. Très souvent, l'omerta est de mise pour masquer ces actes criminels qui vont pourtant à l'encontre de la bonne morale de Gauche.
CONTEXTE
La gauche a été l’avant-garde de la révolution des mœurs et sexuelles des années 1960-1970, à l’époque où il était « interdit d’interdire ». Du combat pour la libéralisation de la pilule et de l’avortement, certains groupes sont allés plus loin encore en demandant la dépénalisation de l’inceste (le groupe « Vive La Révolution » de l’architecte Roland Castro par exemple) et en faisant la promotion des actes pédocriminels comme le quotidien Libération.
Plus de 40 ans plus tard, cette frange d’activistes d'extrême gauche aux mœurs sans limite a totalement disparu, ils sont le plus souvent morts impunis (lire l’enquête « Les hommes de la rue du Bac ») pour beaucoup ou ils ont connus des poursuites judiciaires qui les ont poussé à commettre leurs crimes ignobles de façon plus discrète.
Ce qui heurte à la lecture de ces différentes histoires, c’est que tous les mouvements de gauche (des partis institutionnels aux plus petits groupuscules) réagissent de la même manière face aux agressions sexuelles : par la loi du silence pour protéger le mouvement. À travers cette recension non-exhaustive, plongez dans les marécages de la gauche, celle des viols et de l’omerta.
LA GAUCHE INSTITUTIONNELLE
Le syndicat étudiant Union nationale des étudiants de France (UNEF)
Les étudiants d'aujourd'hui seront surpris d’apprendre que dans les années 2010, le syndicat étudiant UNEF, longtemps considéré comme la pépinière des cadres du Parti Socialiste, a été secoué par des révélations d'agressions sexuelles, de viols et la volonté des cadres du syndicat de les étouffer. Les différents cadres ou présidents comme Yann Benhayoun, Jean-Baptiste Prévost ou Emmanuel Zemmour ont été pris dans cette tourmente, brisant ainsi leur ascension politique.
Tout est parti en 2017 d’une tribune intitulée « Militantes, nous dénonçons les violences sexistes et sexuelles à l’UNEF » signée par quatre-vingt-trois femmes, anciennes syndicalistes, qui dénoncent le sexisme et les comportements violents dont elles ont fait l'objet ou ont eu connaissance au sein du mouvement. Selon Le Monde, « tous décrivent un “système de prédation” envers les femmes. Un terme qui revient systématiquement. Mises en place à partir de 2007, alors que Jean-Baptiste Prévost est président, ces pratiques ont perduré. » Selon Marion, cadre du syndicat de gauche, « le chef avait une sorte de droit de cuissage. » Pour éviter que le scandale éclate, « à l'époque, dans les rangs de l'UNEF, c'est l'omerta. Un véritable culte du silence. Tout se sait, les rumeurs circulent et les « gros lourds » sont connus. Mais il ne faut pas nuire à « l'orga », alors on se tait. » Dans leur tribune, les militantes de l’UNEF décrivent des exactions systématiques : « quelques hommes se sont servis des failles de l'organisation pour développer des stratégies particulièrement graves : approcher leurs proies, parfois très jeunes, les faire boire, voire les droguer, pour se passer de leur consentement. Celles qui résistaient étaient traquées, harcelées jusque devant la porte de leur domicile. »
Le journal Libération rapportera le témoignage de plusieurs militantes violées et donnera quelques indications sur le profil des violeurs présumés, à l'instar de « Grégoire T., membre de la direction du syndicat, entré à l'UNEF au milieu des années 2000 devenu journaliste, accusé d’avoir violé deux militantes, une jeune militante au camping de la Fête de l'Humanité en septembre 2014 et une autre fois chez elle en 2016, la deuxième militante dans son appartement. » Ou ce trentenaire devenu enseignant en Île-de-France, appelé « A », accusé de viol et d’agressions sexuelles et dont « les faits sont exacts. » comme il le concède. A l’université de La Sorbonne, qui compte la plus grosse section parisienne de l'UNEF, « plusieurs militantes raconteront avoir été victimes d'agressions sexuelles de sa part au fil de l'année 2013. (…) Mais il va falloir encore du temps pour que la direction se positionne officiellement sur son cas. Vu les témoignages qui s'accumulent, plusieurs femmes vont essayer d'obtenir une sanction de la commission de contrôle de l'UNEF contre A. Ce qu'on leur refuse. » Selon Sébastien Chaillou, trésorier de l'UNEF à l’époque : « On a protégé le syndicat, mais pas ses membres. »
Le Mouvement des Jeunes socialistes (MJS)
Le MJS a connu aussi son scandale sexuel lorsque Libération a publié les témoignages de huit femmes qui accusent l'ancien président du mouvement, Thierry Marchal-Beck (TMB), de harcèlement sexuel et d'agressions sexuelles entre 2010 et 2014. Celui qui déclarait « je suis féministe, car l'égalité est au cœur du combat socialiste » est décrit comme un véritable prédateur sexuel : Diane, responsable fédérale en province et membre du bureau national raconte comment Thierry Marchal-Beck, lors d’une réunion, a ouvert sa braguette et l'a tout naturellement agressé sexuellement : « il prend ma tête, l'approche de son sexe pour m'obliger à lui faire une fellation. Je le repousse très fort, je l'insulte et je pars en courant. » Quelques jours après la scène, ils se recroisent et TMB « fait comme si de rien n’était (…) Et après, comme d'habitude, il monte à la tribune pour dire combien il faut protéger les femmes parce qu'il est un grand féministe. C'était surréaliste », estime Diane six ans plus tard. Une autre militante, Blandine, explique que Thierry Marchal-Bec « m’a plaquée dans un coin, passant ses mains sous mon tee-shirt, sur mes seins, mon ventre, mon dos et m'expliquant que j'avais tellement bu que de toute façon je ne me souviendrai de rien le lendemain. Malheureusement si : je n'étais pas saoule et je me souviens de tout. »
Le Parti socialiste (PS)
Gilbert Cuzou, l'agresseur sexuel qui porte un bracelet électronique
Il n’y a pas que les Jeunes socialistes qui s’adonnent aux violences sexuelles. En effet, Gilbert Cuzou, connu comme étant un ancien conseiller régional PS en Île-de-France mais également comme un ancien membre de la campagne présidentielle de Benoît Hamon en 2017, a été condamné à un an de prison ferme en 2023 pour son harcèlement sexuel à l’encontre de cinq militantes du Parti socialiste. Entre 2014 et 2017, ce Monsieur exaltait sa verve à coups de propos sexualisant, de sollicitations incessantes et se permettait même des attouchements. Plus encore, une jeune femme a, selon elle, été violée par l’élu socialiste alors qu’elle se trouvait chez elle. La justice requalifia l’exaction en agression sexuelle, mais condamna tout de même Gilbert Cuzou pour cet acte également. Il n’a par ailleurs été condamné qu’à un an de prison ferme, purgé avec un simple bracelet électronique.
Anthony Palermo, un maire en moins pour le PS
Anthony Palermo, maire PS de Saint-Eloy-les-Mines dans le Puy-de-Dôme (63), a été exclu du Parti socialiste en mai 2023 après avoir été accusé de viol par Chloé Darochas, qui avait 16 ans au moment des faits, en juillet 2017. Ce soir-là, elle aurait refusé les avances du militant à cinq reprises avant qu’elle ne cède, sans violence mais sous l’effet de la sidération, raconte-t-elle. Elle ne portera plainte qu’en décembre 2020, après avoir été dissuadée par certaines personnes engagées localement au PS. Mediapart raconte parfaitement que le PS a tout fait pour étouffer l’affaire, qui mettait en cause l’intégrité du parti. La plainte finira par être classée sans suite mais les conclusions de l’enquête ne blanchissent pas l’élu socialiste, qui finira par être exclu de son parti. Anthony Palermo a ensuite fait l’objet d’une seconde plainte en mai 2023 pour viol sur mineure, pour des faits qui remontent cette fois-ci à 2014.
Jacques Mahéas, sénateur et agresseur sexuel
À l’époque maire de Neuilly-sur-Marne et sénateur, Jacques Mahéas n’a pas été exclu du PS alors qu’il a été condamné en première instance pour agressions sexuelles sur Mme Simon, agent municipal de Neuilly-sur-Marne, et que cette condamnation a été confirmée en appel en 2009. En 2002, Jacques Mahéas avait forcé Mme Simon à l’embrasser et il l’avait attouché à plusieurs reprises. Le sénateur avait finalement démissionné du PS en 2011 sans être réellement poussé à la porte par les cadres du Parti socialiste.
Martin Arnout, misère à Saint-Nazaire
En 2014, Martin Arnout, alors adjoint au maire à la ville de Saint-Nazaire, aurait violé Gaëlle Betlamini, une élue qui siégeait également au sein de la majorité municipale. Elle décide de partager son traumatisme à d’autres élues en 2017, avant de déposer plainte en 2019 contre ce qu’elle décrit être un « viol par surprise ». Le maire PS de la ville, David Samzun, aurait préféré laisser l’affaire couler plutôt plutôt que de soutenir la victime. Martin Arnout a été mis en examen en 2023 alors qu’une seconde femme a témoigné en faveur de Gaëlle Betlamini.
Génération.s
Généation.s est une émanation du PS car son créateur est Benoît Hamon. Fondé en 2017, le parti dispose déjà de ses odieuses affaires.
Mehdi Ouraoui, porte-parole déchu
En 2019, Ouraoui, ancien membre du PS et porte-parole de Génération.s, est visé par une plainte pour agression sexuelle. La plainte a finalement été classée en 2020 car l'infraction était insuffisamment caractérisée. Il n'a cependant pas porté plainte pour diffamation contre la femme qui l'incriminait et il n'a pas non plus repris ses fonctions au sein du microparti de gauche.
Jules Bomare, un ancien étudiant à Sciences Po Lyon accusé de viol
Jules Bomare, ancien étudiant à Sciences Po Lyon et membre actif de Génération.s, a été accusé de plusieurs agressions sexuelles et même d'un viol en 2022. Plusieurs plaintes et mains courantes ont été déposées à son encontre et la direction de l'établissement avait envoyé un message aux étudiants afin de recueillir des témoignages et de les encourager à déposer plainte.
Le Parti Communiste Français (PCF)
Aucun parti de gauche n’est épargné, mais avec le PCF, les victimes du communisme dépassent désormais largement les 100 millions ! En janvier 2018 puis en février 2019, c’était au tour du parti des « 75 000 fusillés » d’être embrigadé dans un scandale de violences sexuelles à grande échelle, lequel cachait en réalité une pratique probablement historique au sein du parti : la protection du militant au profit de la militante afin, in fine, de protéger le parti, et une contradiction évidente entre la parole féministe et les actes qui ne le sont pas. Les témoignages se comptent par dizaines, à l’image de celui d’Aude, harcelée pendant des mois puis agressée sexuellement toute la nuit après le congrès du PCF en 2016 par T., responsable de la section de Limoges. Elle était alors âgée de dix-neuf ans tandis que son agresseur en avait vingt-cinq. Lorsqu’elle a dévoilé son cauchemar aux instances du parti, il lui a été notifié qu’en l’absence d’une plainte, le parti ne pouvait rien faire. Il n’a donc rien fait jusqu’en décembre 2017, où l’homme incriminé a enfin été suspendu de ses responsabilités, sans pour autant être exclu.
Congrès, camp d’été, Fête de l’Huma... Chez les communistes, de nombreux évènements rassemblent les militants durant plusieurs de suite, facilitant ainsi les tentatives d’agressions sexuelles, ce qui ne rate pas au vu du nombre de témoignages. Comme Marie, en octobre 2014, dans le local de Saint-Denis, embrassée de force et attouchée par son ex-compagnon, un militant qui n’a pas été exclu ; comme Maguy, violée en 2015 par un militant du PCF ; comme Mathilde, violée en février 2017 par S.N. à Angers, lequel avait courtoisement accepté de l’héberger après une fête d’anniversaire ; comme Léa, qui dit avoir été violentée et violée en 2016 par Alexis Bouchou, conseiller municipal à Blois, après avoir passé la soirée au bal de l’UEC ; comme Alice, violée en mars 2017 à son domicile, en pleine nuit, par E. ; comme ce chef de section chez les Jeunes Communistes, qui n’hébergeait que des mineures pour en abuser sexuellement ; ou encore T., désormais conseiller municipal PCF qui, en 2015, alors âgée de vingt-quatre ans, sortait avec une militante de treize ans ! Il était alors numéro deux à la JC Haute-Garonne. La femme qui a dénoncé ses méfaits a ensuite été purgée de la section. Les exemples sont bien trop nombreux pour étaler les affaires de façon exhaustive.
En 2017, une ancienne responsable de l’Union des Étudiants Communistes (UEC) à Paris a réalisé une enquête sur les agressions sexuelles au sein des organisations communistes. Sur 183 personnes, 40% affirmaient avoir subi des « violences sexistes », les deux tiers des agresseurs disposaient de responsabilités et l’immense majorité n’avait jamais été inquiété. À chaque fois, les instances communistes n’ont rien fait afin de protéger le parti, afin de ne pas donner d’importance aux « fractionnistes ». Le PCF serait-il un « safe space » pour les porcs ?
Affaire Guillaume Tran-Tranh : les communistes ont encore du sang sur les mains
En 2021, une affaire de viol un peu plus tragique encore que les autres éclabousse les rangs communistes. Guillaume Tran-Tranh s'est suicidé à vingt ans dix jours après avoir dénoncé deux viols perpétrés par des cadres communistes parisiens lorsqu'il avait dix-huit ans, plus précisément par le conseiller de Paris Maxime Cochard ainsi que son compagnon Victor Laby. L'étudiant à la faculté de Nanterre avait été retrouvé pendu dans sa chambre. Néanmoins, l'enquête a finalement été classée sans suite pour « infraction insuffisamment caractérisée ».
Malgré toutes ces affaires qui dévoilent des pratiques bien ancrées dans le parti, en 2023, le secrétaire général du PCF, Fabien Roussel, s’est senti assez légitime pour oser publier une tribune dans le JDD qui prône la « tolérance zéro » en matière de violences sexuelles.
Europe Écologie Les Verts (EELV)- Les Écologistes
Au commencement était Denis Baupin
En 2016, le scandale éclate. Plus de quatorze témoignages concordent et accusent Denis Baupin, alors député EELV, de harcèlement ou d’agressions sexuelles. Cet homme obsédé n’arrêtait pas de harceler son entourage féminin à l’aide de compliments appuyés, de propos salaces, de SMS un peu trop explicites et de propositions insistantes. Baupin est allé plus loin et a notamment agressé sexuellement Geneviève Zdrojewski, n’hésitant pas à lui toucher la poitrine et à l’embrasser de force. Sauvé pénalement par la prescription des faits, cet agresseur sexuel avait porté plainte en 2019 pour diffamation contre six femmes qui l’accusaient et avait perdu son procès tout en leur permettant de dévoiler précisément tous ses méfaits. Une fois encore, un agresseur sexuel récidiviste a pu s’épanouir au sein d’une formation politique de gauche, durant plusieurs années, en accumulant les proies et sans jamais être vraiment inquiété alors que les cadres étaient au courant de ses agissements, comme l’avouait notamment Jean-Vincent Placé, qui a lui-même... été condamné pour harcèlement sexuel et accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles !
Jean-Vincent Placé, harceleur avéré
Cet ancien haut gradé dans la hiérarchie écologiste a été condamné en 2021 pour avoir harcelé sexuellement une femme qui officiait en qualité de gendarme et qui sécurisait son logement de fonction lorsqu’il était secrétaire d’État. Cet alcoolique autoproclamé a ensuite été accusé d’agressions sexuelles par deux femmes, dont une ancienne collaboratrice, tandis qu’il a été mis en examen en septembre dernier pour avoir agressé sexuellement une seconde femme à l’étranger.
L'affaire D. ou les failles des instances de EELV
En octobre 2020 ainsi qu’en 2021, un élu écologiste d’Île-de-France est mis en cause coup sur coup par deux militantes. La première accuse « D. » de l’avoir embrassée de force après un dîner et une soirée un peu arrosée. En conséquence, elle saisit la cellule d’enquête de EELV en envoyant un mail. Alors que la démarche est censée restée confidentielle, son signalement a été rapporté à son agresseur qui, deux jours plus tard, ne cessait de l’appeler pour lui parler ! Finalement, l’élu écologiste, dont le nom n’est donné par aucun média, sera suspendu six mois. La cellule d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes, qui sert de faire-valoir au parti comme aux autres partis de gauche pour prouver que les questions de violences sexuelles sont traitées avec sérieux, n’est en fait qu’un moulin où les informations entrent et sortent en toute liberté, où les procédures ne sont jamais consciencieusement respectées.
Le scandale du directeur du Cédis
L’identité de ce cadre écologiste est également préservée par les médias. Alors qu’il devait prendre la direction du Cédis, l’organisme de formation des cadres et élus écologistes, cet homme est visé par une signalement pour agression sexuelle par Fiona Texeire, qui était à ce moment secrétaire générale du groupe écologiste au Sénat et qui ne pouvait accepter que son agresseur désigné puisse accéder à une fonction aussi importante au sein du parti. Elle accuse ce cadre écologiste de lui avoir touché le sexe dans une boîte de nuit à Lille en 2015 alors qu’elle lui tournait le dos. Un second témoignage a vite émergé, à savoir celui de Ninon Guinel, qui était alors collaboratrice parlementaire au Sénat. Celle-ci a notamment dénoncé les attouchements de cet homme qui se serait permis de toucher ses fesses. Finalement, en décembre 2021, l’homme accusé, qui avait pourtant obtenu le poste de directeur du Cédis finalement, a quitté EELV tout en clamant son innocence. Drôle de façon de se disculper.
Nicolas Hulot, écologiste, animateur, violeur ?
À la fin de l’année 2021, l’ancien ministre de l’Écologie Nicolas Hulot a été accusé d’agressions sexuelles. Cette figure phare de l’écologisme politique en France aurait, entre 1989 et 2021, abusé de plusieurs femmes et cela de différentes manières. Ainsi, Nicolas Hulot a notamment été accusé d’avoir violé Sylvia en 1989 alors qu’elle était âgée de 16 ans et n’a été sauvé judiciairement que par le délai de prescription, la plainte étant devenue irrecevable. De même, le délai de prescription, qui est de six ans pour les violences sexuelles, a sauvé l’écologiste une seconde fois lorsque Pascale Mitterrand, la petite-fille de François Mitterrand, a déposé plainte en 2008 pour un viol qui remontait à 1997. Ses autres faits d’armes vont du baiser volé à la fellation forcée. Parmi les nombreux témoignages, tous aussi explicites les uns que les autres, la militante écologiste Claire Nouvian avait été prévenue par les collaborateurs politiques de Nicolas Hulot de ne jamais rester seule avec lui, tandis que Pauline Lavaud, également militante, a raconté avoir été évincée de la campagne que menait Nicolas Hulot pour la tête du parti écologiste en 2011 car elle « l’excitait trop ». S’il clame son innocence, les témoignages sont extrêmement nombreux tandis que malgré tout, il a décidé de se retirer définitivement de la vie publique. Par ailleurs, Cécile Duflot, alors secrétaire générale d’EELV, avait déclaré qu’en apprenant ces accusations, « Je ne suis pas tombée des nues »... Combien de victimes auraient pu être préservées avec un peu de courage ?
La France Insoumise
Pierre-Alain Cottineau, violeur pédophile
Ancien candidat de la France Insoumise en 2021 aux élections départementales sur le canton d’Ancenis-Saint-Géréon (Loire-Atlantique), Pierre-Alain Cottineau a été mis en examen en septembre 2024 pour une affaire de viols avec torture sur une fillette handicapée de quatre ans et de diffusions d’images pédopornographiques. Agréé comme assistant familial depuis décembre 2023, Pierre-Alain Cottineau était aussi jusqu’à récemment président de l’association Esprit Arc-en-ciel (EsAc), spécialisée dans l’aide et la défense des droits des personnes LGBT à Ancenis. Il avait par ailleurs organisé en 2022 la première « marche des fiertés » du Pays d’Ancenis. Pierre-Alain Cottineau était également membre du collectif « Lutter contre les violences conjugales et familiales ». Il a depuis été exclu de LFI.
Le cas Tom Dubois-Robin, pédophile homosexuel ?
Tom Dubois-Robin, candidat aux élections législatives 2022 dans les Pyrénées-Atlantiques (64) sous l’étiquette LFI, est soupçonné par le parquet de Toulouse depuis octobre 2024 de corruption de mineurs de moins de 15 ans. Il fait partie d’un groupe de huit hommes, qui comprend par ailleurs une autre personnalité politique, suspecté d’avoir sollicité des rapports sexuels à des garçons de 14 ans. Il serait tombé dans un piège tendu par un groupe de personnes dont le but était de démasquer des adultes soupçonnés de pédophilie. Utilisant l’application de rencontres Grindr, les membres de ce groupe se faisaient passer pour des adolescents de 14 ans et auraient engagé des conversations avec des adultes, dont Tom Dubois-Robin, avant de les attirer dans un guet-apens.
Le cas Hugo Prevost
Hugo Prevost, vingt-cinq ans, député LFI de l'Isère, a été exclu du groupe parlementaire dans lequel il siégeait pour « des faits graves à caractère sexuel pouvant relever d’infractions pénales. » Le groupe explique avoir été saisi fin septembre par le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles (CVSS) de LFI de ces faits graves. Selon le communiqué publié par l’Union étudiante, cofondée par Hugo Prevost, il serait accusé de harcèlement moral et sexuel, de « schémas de prédation », des faits a priori condamnables par la loi et qui concerneraient plusieurs victimes sur une période qui s'étend entre 2020 et 2024. Deux cas de « violences sexuelles » auraient été recensés par le syndicat. L’organisation ajoute que « la majorité des faits (…) étaient connus de certains depuis plusieurs mois voire plusieurs années. » De son côté, Hugues Prevost a déclaré dans un communiqué qu'il « mesure la gravité des accusations qui me sont faites. Je m’en suis défendu. Je n’y répondrai pas publiquement (…). Prenant acte de la décision du groupe La France insoumise-Nouveau Front populaire, j’annonce dès aujourd’hui la démission de mon mandat » de député de la première circonscription de l’Isère.
Le cas Stéphane Pocrain
Membre et conseiller de plusieurs hauts responsables d’Europe Écologie-Les Verts (EELV), Stéphane Pocrain s’était fait connaître par ses chroniques dans l'émission On a tout essayé sur France 2, avant d'être suspendu « à titre conservatoire » par le bureau exécutif du parti car il était visé par plusieurs accusations de comportements inadaptés envers les femmes selon Mediapart. Selon une ancienne salariée de son agence de communication, que Stéphane Pocrain dirigeait jusqu’en 2018, il ne cessait de colporter des remarques sexistes et des propos inappropriés, comme cette fois où il lui déclare : « J’ai envie de bosser avec toi après, c’est pour ça que je t’ai pas baisée. » Le secrétaire national du parti et conseiller régional d’Île-de-France Julien Bayou, proche de Stéphane Pocrain et lui aussi accusé de violences psychologiques, qui le conseille à « titre bénévole », a déclaré à Reporterre qu’il n’avait pas connaissance de cette histoire.
Damien Cassé, touché coulé
En mars 2024, le député Ersilia Soudais a déposé plainte contre son conjoint, Damien Cassé, pour viol. Ce dernier, également membre de LFI et conseiller municipal, avait été placé en garde à vue et contestait alors les faits. En septembre dernier, la plainte a été classé sans suite mais Damien Cassé sera toutefois jugé pour harcèlement moral.
Dans un article de Libération datant de 2020, une vingtaine d'affaires avait déjà été recensée alors que le mouvement, fondé en 2016, n'avait que quatre années d'existence et que les plaintes n'étaient enregistrées que depuis décembre 2018 ! Dix militants avaient déjà été exclus pour des faits de violences sexuelles. L'affaire la plus connue était celle qui concernait Thomas Guénolé.
Le mouvement Nuit Debout
En 2016, des rassemblements ont été organisés pendant plusieurs semaines sur les différentes places des grandes métropoles françaises afin de s’opposer à la promulgation de la loi travail de Myriam El-Komhri. À Paris, la place de la République a été occupée par plusieurs milliers de personnes, ce qui a occasionné de multiples violences, dégradations mais aussi des agressions sexuelles. Comme le note le site Slate.fr, « Nuit Debout est face à ses contradictions, celles d’un mouvement de gauche progressiste, au sein duquel des commissions féministes sont actives, mais qui n’abrite pas moins de nombreux actes sexistes. ». Plusieurs témoignages de femmes évoquent des agressions sexuelles et montrent l’ambiance qui pouvait y régner. Ludivine raconte par exemple cette anecdote d’un « antifa » qui la prend à partie. « Il a fini par me dire qu’il allait “me baiser”, que j’étais une “mal-baisée” ». Une autre se souvient d’un type « mimant ostensiblement une fellation » qui est ensuite « parti en se marrant. »
Le Planning familial, une officine d'extrême gauche cofondée par un agresseur sexuel
En octobre 2024, le Mouvement français pour le Planning Familial a demandé aux victimes potentielles du Dr Henri Fabre, co-fondateur du Planning Familial, de se faire connaître. Ce médecin, ancien résistant, membre du Parti communiste français (PCF) et de la Libre-Pensée, mort en 2012 à l’âge de 91 ans, est accusé d’avoir agressé sexuellement une patiente de 21 ans en 1961 au centre de planification familiale de Grenoble. Selon le communiqué, « alors qu'elle était sur la table gynécologique, déshabillée, Henri Fabre s'est approché d'elle, pantalon baissé, touchant son sexe avec le sien. “Je me suis reculée. J'étais sidérée.” » Outre cet appel aux témoignages, il est annoncé aussi un « travail de recherche sur l'existence d'autres témoignages visant des médecins ayant participé à la fondation du Planning familial » et le mouvement pour « retracer pourquoi, après avoir entendu la victime fin novembre 2021, le Mouvement français pour le Planning familial n’a pas repris contact avec elle, n’a pas rendu public ces faits ni déclenché un appel à témoignage avant ce jour. »
Le lycée autogéré de Paris (LAP), 393 rue de Vaugirard, Paris XVe
Ouvert en 1982, ce bastion de l’extrême gauche a servi de local à plusieurs expéditions de l’AFA contre des militants rivaux de la faculté d’Assas, dont un des centres jouxte le lycée. Il y était également organisé de nombreux concerts de soutien aux mouvements antifas. Il sera finalement fermé sur ordre du rectorat cette année 2024 à la suite d'une longue procédure de l'inspection, initiée par des signalements de harcèlement sexuel. A l’origine de cette affaire, une alerte du corps enseignant. Selon le rectorat de Paris, « le 30 janvier 2023, sept professeurs du LAP ont adressé au rectorat de Paris, un rapport d’infraction en milieu scolaire pour dénoncer, à partir de témoignages d’élèves, des propos sexistes, parfois à connotation sexuelle et des gestes déplacés d’un professeur dans le cadre de diverses activités pédagogiques. » Les faits dureraient depuis plusieurs années mais les signalements ont mis du temps à remonter aux oreilles du rectorat. Les professeurs se seraient opposés à s’exprimer, « pour protéger leur ami », en poste au sein du LAP.
LES MILITANTS ET MOUVEMENTS ANTIFASCISTES
Le militant Léo V., entre le NPA et Révolution Permanente
En janvier 2024, le syndicat Solidaires Etudiant-es et l’Union Local Solidaires-SUD Saint-Denis accusent Léo V., cadre de l'organisation Le Poing Levé Paris VIII (branche étudiante de Révolution Permanente) et ancien membre de la direction Jeunes du NPA, d’avoir violé à deux reprises une ancienne membre de Révolution Permanente. Selon les deux organisations, « la commission VSS de Révolution Permanente n'a cessé de douter du témoignage de la victime et nous a accusé d'inventer cette histoire pour les discréditer politiquement. Suite à ces accusations, c'est l'Union Locale Solidaires Saint Denis qui a repris en charge le dossier et transmis le récit circonstancié de la victime fin août. Dans sa réponse du 7 septembre la commission VSS de RP nous a déclaré considéré Léo innocent, et n'a pris aucune mesure de suspension même temporaire, durant nos échanges, c'est pourquoi nous rendons cette affaire publique, car nous estimons que Révolution Permanente ne prendra pas les mesures nécessaires pour protéger des futures victimes. »
Il pourrait s'agir de Léo Valadim, référencé sur le site du NPA et qui est encore publié sur le site de Révolution permanente. Ce même Léo a été arrêté et placé en garde à vue après une manifestation à Tolbiac (Paris) en novembre 2023.
Olivier Lahcen, violeur sous couvert de films X
Selon Oise Hebdo, « sur les réseaux sociaux, Olivier Lahcen, de Choisy-au-Bac (près de Compiègne), se définit lui-même comme un militant communiste anarchiste tendance antifasciste et réalisateurs de films X » sous le pseudo d’Oliver Sweet. En 2022, il a été mis en examen pour « traite d’êtres humains aggravée » et « viol en réunion » avec deux autres personnes et placé sous contrôle judiciaire. Olivier Lahcen serait plus précisément accusé d’avoir « participé au recrutement de jeunes femmes à qui il aurait menti afin de les attirer dans de véritables guets-apens. » En 2015, il avait déjà défrayé la chronique médiatique en tournant un film pornographique dans un parc de Compiègne à l’heure du petit-déjeuner et à proximité d’une école…
Le cas de Michel Gaucher dit « Paco »
En 2013, une véritable bombe éclate dans le petit milieu anarchiste et antifa parisien. Un texte publié sur le site d’extrême gauche Indymedia, révèle que le milieu antifa parisien couvrirait un de ses militants (notamment connu pour son combat en faveur des clandestins) pédocriminel et violeur avéré. Selon ce texte, au nom de la lutte contre les valeurs bourgeoises et autoritaires (prison, justice, police), les jeunes personnes victimes de viols et d’abus sexuels ont été encouragées à ne pas porter plainte contre « Paco », de son vrai nom Michel Gaucher, militant libertaire né en 1951 et incarcéré pendant deux mois en 2007 pour une tentative d’incendie de véhicule. Les organisations antifas et anarchistes se contentent alors de l’exclure de leurs lieux de réunion. Selon le communiqué, « Paco manipule, harcèle et viole à grande échelle, avec un mode opératoire similaire à chaque fois,qu’il nous parait important de révéler publiquement afin d’éviter que l’ogre puisse vampiriser d’autres jeunes garçons. » Voici le témoignage d’un militant qui a été victime de ce Paco :
« La goutte d’eau s’est produite alors que je le voyais depuis six mois ; il m’a ramené chez lui malgré mes réticences ("Arrête de faire ton bourgeois" disait-il) et là a voulu me montrer un film sur les événements de Prague. Il a mis un film porno mettant en scène des enfants jeunes. Ça n’était plus possible pour moi, j’ai voulu sortir, il m’a pris dans ses bras prétextant ma morale bourgeoise. Je suis parti de chez lui et n’ai plus voulu le voir. Il m’a appelé tous les jours pendant plusieurs semaines pour que je vienne, étant relativement agressif. Je n’ai pas cédé. Je l’ai retrouvé un jour dans un local libertaire par hasard ; là il m’a coincé dans la pièce du fond et m’a mis la main dans l’entrejambe ("Ça te fera du bien" a t-il dit), j’ai crié (j’étais très jeune) et les gens du lieu l’ont mis dehors, lui interdisant de revenir. Il est parti en cavale, entretemps, au passage il a escroqué une camarade en lui sous-louant son appartement plus cher qu’il ne le louait lui. Une camarade qui n’avait d’autres revenus que le RMI. » Quelques années plus tard, « j’avais grandi, grossi, je l’ai frappé. C’était dans une manif antifasciste, au retour au CICP on m’a demandé de m’expliquer. J’ai raconté cette histoire, la même. Il s’est fait tej. »
Yasmi Medjeber dit Acrobate94, héros de la gauche et violeur
Yasmi Medjeber s’est fait connaître sur les réseaux sociaux sous le pseudo Acrobate94, en multipliant les acrobaties. Il avait connu son heure de gloire en juin 2020 en escaladant à mains nues un immeuble de sept étages afin de décrocher une banderole contre le racisme anti-blanc déployée par le mouvement Génération identitaire lors d’une manifestation contre les violences policières à Paris. En 2022, il est renvoyé devant la Cour d'assises du Val-de-Marne pour viol commis par conjoint, violences aggravées par deux circonstances - usage d'une arme et faits commis par conjoint ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) de dix jours. Placé d'abord en détention provisoire, Yasmi Medjeber, a été placé sous bracelet électronique en novembre 2021. Son ancienne compagne, qui affirme avoir été sous son emprise pendant plusieurs années, l'accuse de violences depuis 2019 et d'un viol après l'avoir forcée à lui pratiquer une fellation en janvier 2021, dans un parc à Chevilly-Larue (Val-de-Marne). Elle avait porté plainte le lendemain des faits.
Raphaël Gruel, le violeur de la Défense Collective
Dans un communiqué d’Alliance Rebelle et du FSE datant de novembre 2019, Raphaël Gruel, militant du groupuscule d'extrême gauche Défense Collective, est accusé « d’avoir commis une agression avec coups et blessures dans un cadre sexuel. » Selon ces deux organisations, malgré les accusations graves, « cette décision de le laisser militer » par Défense Collective, « comme si rien ne s’était passé est non seulement dangereuse pour les femmes mais participe aussi de l’impunité de l’agresseur et de la minimisation des actes. » Pire encore, une vingtaine de militants de la Défense Collective a menacé une réunion afin d’intimider les participants qui évoquaient le cas de Raphaël Gruel. Alliance Rebelle et FSE dénoncent surtout une « omerta organisée par Défense Collective. » Comme quoi à la Def Co, l'on se défend effectivement collectivement, quoiqu'il arrive.
C., militant antifa
En 2015, le groupe Femmes en lutte 93 dénonce les agressions sexuelles commises par « C., une figure connue du militantisme antifasciste. C. était jusqu'à cet été membre d'un groupe antifasciste. » Ce militant antifa « passait pour attentif et bienveillant (…) Il s'est en outre fait passer aux yeux de ses cibles pour un individu désireux de s’éduquer au féminisme, il mettait les militantes en confiance, les rendant d’autant plus vulnérables, afin de puiser et de profiter de leur énergie et de leur savoir féministe notamment. Un savoir grâce auquel il s’est construit une réputation de pro-féministe et avec lequel il prétendait les soutenir. Cela lui permettait de briller politiquement. (…) Enfin,il utilisait cette relation d'emprise pour obtenir des relations sexuelles. S'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, il pouvait être pressant, voire menaçant jusqu'à ce que les victimes craquent. Céder, craquer, obtempérer, "se laisser faire" n'est pas consentir, et avec lui, le non était difficilement envisageable. »
Le Groupe Antifa Lyon et Environs (GALE) couvre un violeur pour ne pas refaire leurs affiches
En 2013, le Groupe Antifa Lyon et Environs organise son traditionnel festival de musique antifasciste, Lyon Antifa Fest. Pour son affiche, les militants antifas lyonnais ont fait appel à « un dessinateur connu comme étant un auteur de viol. » Selon un texte diffusé sur le site Rebellyon, « les organisateurs le savent depuis longtemps, des dires mêmes de l’auteur. Passons sur l’euphémisme de « casseroles » utilisé pour désigner un viol, négation de la violence dont il est l’auteur. Et malgré ça,les organisateurs ont travaillé avec cet auteur de viol, ont imprimé, diffusé et collé son affiche. ». Les organisateurs reconnaîtront, « après réflexion, diverses discussions formelles et informelles, nous estimons avoir commis une erreur politique. » L’auteur du viol serait « un gars, chanteur d’un groupe anarcho-punk en vogue » dans les années 2000.
Dans l'ouvrage A bas les flics, l’État et les fachos qui regroupe plusieurs témoignages de militants de la GALE, un ancien militant, Gaël, revient sur cette épisode : « Et puis, il y a eu l’histoire du premier Antifa Fest, organisé en partie par les gens de la GALE. L’affiche du festival avait été dessinée par une personne accusée de viol et quand les organisateurs l’ont appris, ils ont fait le choix de la maintenir en disant : “Les affiches sont tirées. On n’a pas de thunes pour en tirer une deuxième. ”Moi ça m’avait fortement gêné, j’étais pour le retrait total et ça avait été dur à faire entendre, ils étaient restés un peu droit dans leurs bottes. Je pense que ça a créé un petit fossé alors je me suis retiré du groupe quelque temps après,tout en restant quand même bien pote avec certains. »
Fouad Harjane, exclut d'Alternative libertaire, protégé par la CNT
En janvier 2017, Fouad Harjane, figure antifa très impliquée à Metz, a été exclu d'Alternative libertaire après un signalement opéré en novembre 2016. Les faits rapportés, qui dateraient de l'été 2016, ont été considérés comme assez fondés en raison afin de l'exclure totalement.
Fouad Harjane, également membre du syndicat d'extrême gauche CNT, a en revanche été protégé par cette organisation. Alors que ceux qui défendaient la victime ont été exclus de la CNT en décembre 2016, la Commission antisexiste a été mise en sommeil en mai 2017 afin de le protéger. La CNT Metz a également publié des écrits de quarante pages afin de le défendre. D'autres témoignages ont ensuite émergé contre Harjane, scellant son statut de persona non grata.
LES SQUATS
Guy Georges, militant d’extrême gauche, violeur et tueur en série
Guy Georges, de son nom de naissance Guy Rampillon (né en 1962) est un « tueur en série et un violeur en série français actif pendant les années 1980 et les années 1990 en France. Il est condamné le 5 avril 2001, pour sept meurtres, à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans. » Cet enfant abandonné a durant sa vie d’errance dans les squats été un militant actif de l’extrême gauche parisienne. Dans « les squats, fêtes,réunions politiques, mouvement antifascistes, manif antiraciste » ou au sein du mouvement Droit au Logement (DAL), Guy Georges était un militant « disponible et avenant qui, politiquement, acquiesce à tout. Réunions, actions, manifs, réquisitions, Joe gravite « dans la mouvance en indépendant, parce qu'il n'a rien à faire d’autre. » Désormais en prison, Guy Georges « continue à cracher sur les « trouducs » de racistes et les « nazes de fachos ». Comme avant. (…) Lui, l'antisexiste qui taxait en société les « pointeurs » (violeur,dans le jargon des taulards) « d'ordures » et de « mecs dégueulasses ». (…) Lui, le voyou libertaire qui se prétendait « braqueur de banques », récupérateur d'argent là où il dort. Démasqué. Alors, Guy Georges a dû se familiariser avec son double, désormais public, de « Joe the Killer », violeur et égorgeur de femmes la nuit à Paris. ». Durant ses pérégrinations, Guy Georges a rencontré la romancière et ancienne militante antifa, Lola Lafon, dans le squat de la rue Saint-Sauveur, et le photographe Yan Morvan. Ce dernier l’accuse d’ailleurs d’avoir été une « balance pour les flics » dans les années 1990. Plus étrange, les juges du Syndicat de la Magistrature ont aussi épinglé sur le fameux mur des cons le visage de Jean-Pierre Escarfail, père d'une des victimes de Guy Georges. M. Escarfail déclarait à moitié surpris : «Pour le Syndicat de la magistrature, les vraies victimes ne sont pas les victimes mais ceux qui sont en prison. »
Le cas particulier des squats à Montpellier
Entre 2016 et 2019, trois viols ont été commis au sein de la mouvance antifa à Montpellier. Le premier a eu lieu sur la ZAD de Las Rebes et s'avère être un viol aggravé mettant en cause cinq jeunes du quartier des Cévennes sur une jeune femme de 19 ans. Le deuxième, en 2017, c'est au sein du squat antifa Le Royal Occupé qu’un viol avait été une nouvelle fois commis. Dans un communiqué publié par les occupants, ils décrivent « un viol pendant un événement public. Nous nous adressons à vous pour dénoncer cet acte d’une violence extrême et profondément destructeur.» Le troisième viol s’est déroulé parmi les membres du Groupe Révolutionnaire Antifasciste et Populaire de l’Hérault (GRAPH) en 2019. Dans un communiqué, ce groupe annonçait son auto-dissolution car « de nombreu.x.ses membres fondat.eu.r.ice.s ont quitté le collectif à la suite de la découverte d’un viol avéré dans [les] milieux militants et affinitaires mettant en cause un membre du groupe. »
LES JOURNALISTES
Jean-Philippe Desbordes est un journaliste méconnu passé par Charlie Hebdo, Le Canard enchaîné ou encore Franceinfo. Homme décrit comme manipulateur et menteur, il a notamment falsifié ses diplômes pour se donner une carrure qu'il n'a pas. Il profite d'une relation entamée avec Sylvie B. en 2017 pour abuser de ses trois filles, à l'époque âgées de neuf, quatorze et seize ans. Très vite, la plus âgée est violée par Desbordes, qui l'utilise comme un objet jusqu'en 2020. Au total, le journaliste de gauche a commis plus de sept cents viols et a été condamné à vingt ans de prison.
LA GAUCHE, CONTRADICTION ÉTERNELLE
Le viol et la gauche, cela semble contre-intuitif comme idée, car ce courant politique se présente comme l’allié de la libération de la femme, celui qui se bat pour ses droits et la protège le mieux. Pourtant, comme le démontre cet article, les faits contredisent les belles paroles. Pire, cette loi du silence qui est commune de la gauche molle à l’extrême gauche, s’explique par cette posture d’autorité morale qu’elle s’est arrogée depuis les années 1960. Rien ne doit salir cette robe immaculée de la bonne conscience progressiste. La Gauche et les violences sexuelles, c’est aussi la problématique de la consommation de drogue massive qui est un énorme facteur de risque de sombrer dans des histoires sordides.
S’il peut y avoir des excès dans les plaintes, des mensonges dans les récits, des volontés de nuire par vengeance ou jalousie, la Gauche ne peut s’en prendre qu’à elle-même, car c’est elle qui a fait en sorte qu’une simple dénonciation sur parole détruise la vie sociale de la personne incriminée. En somme, c’est un peu l’arroseur arrosé.
Vous avez été victime de violences sexuelles au sein d'une organisation de gauche ou vous disposez d'informations à ce sujet ? Contactez-nous via observatoireviolences@proton.me.