Raphaël Arnault : tweete publiquement contre la police mais demande sa protection en privé
Antifa donc antiflic, Raphaël Arnault entretient en réalité une relation bien plus ambiguë avec les forces de l'ordre
Le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau (LR), a annoncé porter plainte et saisir le procureur de la République contre le député LFI Raphaël Arnault, qui aurait diffamé la police dans un tweet publié sur le réseau social X, accusant les policiers d’avoir prémédité des meurtres de Kanaks en Nouvelle-Calédonie.
Pour rappel, Raphaël Arnault est l'ancien porte-parole du groupuscule antifasciste violent Jeune Garde, fondé en 2018 et qui est bien connu pour sa rhétorique et ses actes anti-flics. Dès le mois de décembre de l’année 2020, Le Progrès rapportait dans un article intitulé « Marche des libertés : des heurts, 7 interpellations » les exactions de la Jeune Garde contre la police :
« Au milieu des manifestants, on retrouvait la Jeune garde Lyon, un groupe antifasciste hostile aux policiers d’environ 200 personnes. A l’approche, de la préfecture, ils ont scandé en chœur avec des Gilets jaunes « Personne n’aime la police » et « ACAB », acronyme de l’anglais « All cops are bastards » (Tous les flics sont des salauds), un slogan anti-police. Après quelques jets de projectiles et différentes provocations, les policiers ont rétorqué avec l’envoi de grenades lacrymogènes. À partir de ce moment-là, plusieurs heurts avec la police ont éclaté. »
Or, cet engouement contre la police ne constitue que la face visible du personnage Raphaël Arnault. En privé, l’antifa se montre beaucoup moins hostile aux forces de l’ordre et a même, à plusieurs reprises, quémandé leur aide. M. Arnault est un proche de l’adjoint au maire de Lyon chargé de « la Sûreté, de la Tranquillité et de la Sécurité », Mohamed Chichi. Les deux hommes, avant d’être copains comme cochons, sont avant tout des alliés politiques contre l’ « extrême droite », comme l’avouait Mohamed Chihi dans cet entretien : la mairie écologiste et la Jeune Garde Lyon collaborent ensemble. Ces messieurs ne sont pas à une contradiction près : l’un passe son temps à cracher sur la police mais se lie d’amitié pour le responsable de la police municipale, tandis que l’autre ne rechigne pas à serrer la main d'un homme qui dédaigne ses agents.
De fait, rien de moins étonnant que de constater que Raphaël Arnault n’a pas hésité à jouer de ses contacts à plusieurs reprises afin de bénéficier d’une escorte de la part de la police municipale lyonnaise. Le 13 juin dernier, comme l’atteste le document de police ci-dessous, l’antifa Arnault, inquiet pour son intégrité physique car il aurait « été reconnu dans le train », a sollicité son ami M. Chihi afin que celui-ci envoie une patrouille de policiers municipaux à la gare de Lyon Part-Dieu, ce qui a été fait à la suite d’un coup de téléphone de l’adjoint au maire à ses agents. Contacté par la police lui-même, M. Arnault a finalement indiqué qu’il souhaitait descendre à la gare Lyon Perrache : une patrouille s’est alors également déplacée pour l’escorter.
La fin de cette histoire est comique, étant donné que finalement, ce sont les membres de la Jeune Garde qui ont agressé des personnes dans la gare, dont un homme soupçonné d’être « nationaliste ». L'agresseur en chef, ce jour là, est le dénommé Jacques-Élie Favrot, qui n’est rien d’autre que... l’actuel assistant parlementaire de Raphaël Arnault ! La Jeune Garde s'est en effet jetée sur la victime, qui a été lynchée. Tandis que Jacques-Elie donnait des coups de pieds, un autre portait des coups avec une matraque télescopique. Raphaël Arnault, lui, jubilait. C’est ainsi qu’après avoir réquisitionné le soutien de la police, le groupe d’extrême gauche fut appréhendé par cette même police. Une plainte a été déposée et, à ce jour, le dossier n'a pas été traité. Pourtant, des caméras de vidéo-surveillance ont filmé l'agression.
Ces informations sont corroborées par le témoignage de l’essayiste Julien Rochedy, qui soulignait les accointances entre Raphaël Arnault et la police au micro de Radio Courtoisie le mardi 24 septembre :